Valeurs actuelles se relance
Les lecteurs de Valeurs actuelles ont découvert, le 29 janvier, une nouvelle formule de leur hebdomadaire. « Il y avait besoin de réaffirmer ce qu’était Valeurs actuelles », estime le directeur de la rédaction, Tugdual Denis, dans un entretien à l’AFP. Le premier changement est visuel, avec une nouvelle maquette et une couverture qui abandonne ses « couleurs criardes » et un recours revendiqué « à plus d’élégance et de modernité ». De nouveaux chroniqueurs viennent aussi renforcer la rédaction, notamment l’économiste libéral Olivier Babeau et Louis Sarkozy, 27 ans, fils de l’ancien président. « Il est bouillonnant, cultivé, créatif : c’est un caractère parfait pour un billet de fin de journal », souligne Tugdual Denis, selon qui « sa jeunesse et sa fougue incarnent le nouveau souffle » du journal.
Autre nouveauté, Valeurs actuelles veut donner plus de place aux formats longs, aux enquêtes et au reportage. Une façon de se démarquer de son image de magazine militant et provocateur d’extrême droite. « L’image du journal était injustement caricaturale sur le fait qu’on était trop militant ou trop provocateur, poursuit-il. Néanmoins, la perception compte. Il faut travailler dessus et j’essaie de faire en sorte qu’on ne puisse jamais être caricaturable ». Mais pas question pour autant de parler de « recentrage politique », Valeurs actuelles se revendique « libéral-conservateur, au carrefour des droites ». Avec cette nouvelle formule, le groupe Valmonde espère enrayer la baisse de la diffusion France payée de l’hebdomadaire, passée de 108 372 exemplaires en 2020 à 79 136 exemplaires sur le troisième trimestre 2024.