Après OpenAI, le Monde espère signer très vite des accords avec d’autres acteurs de l’IA
Présent en ouverture, le 11 février, de l’événement the Future of audio Paris, Louis Dreyfus, président du directoire du Monde, a évoqué la stratégie du groupe pour conquérir de nouvelles audiences et séduire les nouvelles générations qui ne consomment plus les journaux papier. « Le Monde est très présent auprès des CSP+ en France, mais ce positionnement ne permet pas d’assurer l’avenir à lui seul, explique-t-il. Rester cantonné au papier, au site Web ou à l’application ne suffit plus, c’est pourquoi nous nous sommes développés très tôt sur les réseaux sociaux, les plateformes sociales et l’audio ». Et ça marche, puisque la moitié des nouveaux abonnés (payants) du Monde ont moins de 35 ans.
Autre chantier essentiel, le Monde a été le premier groupe de presse a signer un accord avec OpenAI, le créateur de ChatGPT, au grand dam de ses confrères qui privilégient un accord collectif. « C’est une erreur de rester passifs face à cette révolution, assure-t-il. L’IA va utiliser nos contenus, que nous le voulions ou non. Nous avons donc préféré encadrer cet usage en signant un accord avec OpenAI, ce qui nous permet d’en maîtriser l’impact et d’en tirer des revenus pour financer nos investissements futurs. Surtout, c’est la première fois qu’un acteur de l’IA reconnaît que nos contenus ont une valeur et accepte de les rémunérer. Une partie de ces revenus est reversée à la rédaction, comme pour les droits voisins ». Et ce n’est qu’un début : « on discute avec plusieurs autres acteurs et on espère annoncer d’autres accords dans les semaines qui viennent ».